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Ce septembre 2018 j'ai fini mon master en sciences de l'éducation à Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Je suis artiste peintre et, naturellement, la recherche a porté sur l'acte de création. Création de l'oeuvre et de soi - créer en se créant et se créer en créant.

Pourquoi ce site web?

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  1. Parce que la linéarité du texte, de l'écriture (qui est plus compliquée et formalisée quand elle est universitaire-académique) m'a toujours dérangé. Les idées n'existent pas comme des perles sur un fil: elle se connectent à des niveaux différents. C'est vrai qu'une chose découle logiquement d'une autre (d'où la suite des chapitres), mais aussi il y a des ramifications, des arborescences qui relient différemment. En plus il y a aussi une logique pas très logique: une conclusion intermédiaire dans un mémoire n'est qu'un résumé du chapitre; parce qu'on peut lire le chapitre trois et puis se demander d'où ça vient… Parce qu'on peut aller librement à travers une recherche qui ne comporte pas seulement des chapitres et une suite d'idées. Parce qu'ainsi on peut voir aussi l'arrière cuisine et des choses qu'on ne voit plus - des choses importantes pour la chercheuse mais invisibles (invisibilisées) à la fin.

  2. Parce que c'est une mystory. Enfin, ce n'est pas une mystory classique, mais ce n'est plus une recherche classique… Alors? Je pensais que j'étais dans une démarche de recherche inductive (terrain → théorie), mais non: c'était une mystory! Le mystory comme le dit Ulmer, le géniteur de ce concept, est « Approcher la connaissance du côté du non savoir ce que c’est, du côté de celui qui apprend, pas du côté de celui qui sait déjà, c’est mystory.» Cette description est essentielle à la technique du mystory : mystorygraphier, est une pédagogie, un exercice pédagogique qui engage l’apprentissage et la pensée intuitive. C’est l’art de relier, d’inventer, de découvrir tout en relation et en réaction à soi-même. Mystorygraphier signifie avoir recours aux émotions, aux souvenirs d’enfance, aux plaisirs de la vie (je dirais même à la sensorialité), au social, à l’extérieur… Le mystory, tout comme la création artistique « n’est pas dialogique, participative ou communale », « même si le but de l’exercice est de révéler notre dépendance aux autres ». Ulmer (1989) a proposé que « la meilleure réponse à la lecture d’une mystory serait le désir d’en composer une autre, pour soi-même ». Donc c'est ça: je le fais comme je pense (maintenant) que ça doit être.

  3. Parce que je veux être libre! Libre du texte, mais aussi de l'objet esthétique. Eh, oui: un texte doit être présenté d'une certaine manière et une oeuvre aussi. Sur mon site d'artiste je cherche une esthétique et une manière de montrer-voir tableaux-dessins-sculptures. Fond blanc, bonne lecture, curriculum vitae, news, etc. Toute une pro quoi! Ici, je vais mettre un fond jaune-fou. Des images qui me parlent. Musique? Vidéos? TOUT! 

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